Les femmes ont presque deux fois moins de chances d’être manager que les hommes
Les hommes ont 1,75 fois plus de chances d’accéder à un emploi de cadre hiérarchique que les femmes. C’est la conclusion du rapport du Cereq publié en janvier 2020, qui montre que l’égalité est loin d’être atteinte au travail. Si les femmes représentent 55% des jeunes qui sortent de l’enseignement supérieur, sept ans après leur entrée sur le marché du travail, elles ne sont plus que 40% chez les managers.
Pourtant, les femmes dirigeantes sont très efficaces et appréciées car en matière de crise sanitaire, les pays gouvernés par des femmes présentent des résultats «systématiquement et significativement meilleurs» que ceux dirigés par des hommes. En comparant les taux de mortalité liés au Covid rapportés au nombre d’habitants, l’étude du Centre for Economic Policy Research, portant sur 194 pays révèle que, parmi les vingt Etats les plus touchés, aucun n’est ou n’était mené par une femme lors du pic épidémique.
Les entreprises apprécient de plus en plus les femmes managers
En entreprise, les femmes cadres, capables de gérer efficacement les situations de crise, seraient bien plus proches des modèles managériaux qui tendent aujourd’hui à se mettre en place. Une évolution à l’œuvre depuis plusieurs années dans la mentalité des recruteurs, en quête de managers plus coopératifs que compétitifs. Les entreprises sont demandeuses de profils aptes à intégrer leurs enjeux et à évoluer dans des modèles moins hiérarchiques.
En 2016, une étude du cabinet Global Contact révélait que les équipes mixtes affichaient des résultats 20% supérieurs aux équipes non mixtes, sachant que l’on considère une équipe comme mixte à partir du moment où elle compte de 40 à 60% de femmes.
Le monde de l’entreprise repose historiquement sur des valeurs attribuées au masculin, comme le charisme, l’autorité ou la capacité à imposer une vision mais ces codes ne sont plus suffisants pour s’imposer comme manager. L’heure est à la compétence à deux facettes, à la fois technique et comportementale. L’évolution du monde du travail réclame des postures managériales qui ne soient plus seulement de l’ordre de la conquête, mais surtout de la construction de la confiance. Et les femmes les incarnent plus facilement. En raison de leur éducation, les femmes investissent en effet davantage que les hommes les valeurs de bienveillance, de pédagogie ou de coopération, devenues des atouts de poids sur le marché de l’emploi.
Les femmes se forment plus que les hommes
A ces soft skills, les femmes managers ajoutent leur savoir technique. Pour grimper dans la hiérarchie au sein des grands groupes, elles ont tendance à se former pour accumuler des compétences. Résultat : elles sont souvent plus diplômées que leurs collègues masculins. En revanche, elles suivent moins de formation au management, à la vision et au leadership que leurs collègues, ce qui peut « freiner », par peur de ne plus plaire à tout le monde, leur demande d’évolution vers les postes de management.
le leadership n’est pas une compétence spécifique aux hommes ou aux femmes. C’est une capacité qui s’apprend pour :
Influencer
Motiver pour atteindre des objectifs.
Mobiliser et développer une communauté performante.
Et qui s’appuie sur les forces individuelles, les relations entre les personnes et un objectif partagé.